Il faut tirer les leçons de l'affaire de la contamination à la salmonelle dans la poudre de lait infantile
03.05.2018 - La Confédération paysanne Normandie considère que chaque personne doit pouvoir manger en toute sécurité, a fortiori les bébés.
La contamination à la salmonelle dans une usine du groupe Lactalis doit conduire les autorités sanitaires de l'État à réagir pour qu'à l'avenir ce genre de problème qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques ne se reproduise plus. Les autos-contrôles dans les entreprises ont montré leur limite tant sur la transparence des informations que sur la rapidité dans les prises de décisions quand une contamination est détectée. L'État doit arrêter de se désengager du sanitaire en laissant aux seules entreprises le soin de faire des contrôles internes. Les agents susceptibles de faire des analyses inopinées chez les industriels par des laboratoires indépendants sont-ils assez nombreux ?
Une telle affaire montre que non. Et le retard chez les grandes enseignes de la distribution à retirer les lots potentiellement contaminés démontre l'incapacité des pouvoirs publiques à faire appliquer une décision dans les délais qu'il se sont eux même fixés.
L'État doit donc aussi prendre ses responsabilités, en plus du groupe Lactalis car si les consommateurs sont bien sûr les premières victimes, la Confédération paysanne refuse que demain, les producteurs de lait et les salariés des usines de transformations payent les pots cassés d'un manque de confiance envers la filière laitière française.
Cette nouvelle affaire est la preuve que nous avons besoin que la loi issue des Etats généraux de l'alimentation soit ambitieuse. Elle doit redonner à l'État son rôle d'arbitre tant pour le revenu paysan que pour la protection des consommateurs.
Contact :
Laurent Leray (Porte-parole de la Confédération paysanne Normandie) : 06.71.59.19.62
Yves Sauvaget (Secrétaire de la Confédération paysanne Normandie) : 06.61.87.89.25