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COMMUNIQUE DE PRESSE

Aide Pac : En marche pour défendre l'intérêt des plus grandes exploitations ! En marche arrière sur les paiements redistributif favorables aux petites et moyennes exploitations

25.08.2017

Aide PAC* : En marche pour défendre l'intérêt des plus

grandes exploitations !

En marche arrière sur les paiements redistributif favorables aux petites et moyennes exploitations

 

Le ministre de l'agriculture a renoncé à la revalorisation du paiement redistributif (surprime des 52 premiers ha /actif paysan) en le laissant à 10% du 1er pilier au lieu des 20 % comme prévu en 2018 soit un passage de 50 euros à 100 euros.

Si le soir du 26 juillet il annonce aux syndicats, 15% et le 27 juillet 10% (dans un communiqué de presse du ministère), c'est bien que Christiane Lambert et la FNSEA* ont joué de leur pouvoir de lobbyiste auprès du président de la République qui a tranché fort de son autorité quitte à faire dédire une fois de plus un ministre.

C'est un mauvais coup porté à la grande majorité des fermes de Normandie, et de la plupart des régions qui auraient été bénéficiaires de cette mesure visant à prendre l'emploi paysan dans la distribution des aides PAC*. Au contraire, elles seront ponctionnées de 4,2% de leurs aides sans la compensation du paiement redistributif. Depuis la PAC* 1992 et sur pression déjà de la FNSEA*, les aides à l'hectare ne sont pas plafonnées ou dégressives : « plus tu as d'hectares, plus tu touches ».

La Confédération paysanne a toujours revendiqué un rééquilibrage des aides par la prise en compte des actifs : Stéphane Le Foll a obtenu une amorce de paiement redistributif encore trop timide, mais la promesse de 100 euros en 2018 était normalement actée. C'est donc bien" en marche arrière" l'action de ce gouvernement : reculé sur les 100 €, c'est prendre aux petites exploitations pour donner au plus grandes.

Alors que toutes les exploitations jusqu'à 90 ha /actif environ seraient bénéficiaires de cette mesure, le choix du ministère et de la FNSEA* soutenue aussi par la Coordination rurale sont de préserver une rente de situation sur les aides Pac d'une minorité de grandes exploitations céréalières et demain de proposer des exclusions dans la distribution de certaines aides pour les petites exploitations, pour préserver davantage cette rente. Il y a eu des tentatives : moins de 30 vaches allaitantes, moins de 50 bovins à l'engraissement...etc. Et avec cette rente, il y a déjà de grandes fermes exploitées par des ETA (entreprise de travaux agricoles) pendant que les anciens exploitants préfèrent toucher la PAC* que la retraite agricole au détriment de l'installation. Une agriculture de rentiers sans paysans : voilà ce que prépare Christiane Lambert!

De plus les décisions du ministre ne garantissent pas le financement des aides au maintien de la bio et des MAEC (Mesures Agro Environnementales et Climatiques) au risque de freiner la dynamique des conversions à l'agriculture biologique et l'encouragement à des pratiques plus vertueuses pour l'environnement en laissant aux régions la décision de financer ou non ces mesures nécessaires à la transition agricole.

Une bien mauvaise entrée en matière avant les États Généraux de l'Alimentation (EGA), par ces décisions qui vont à l'encontre des attentes de la société, de l'emploi, de l'environnement... !

 

Contact :
Laurent Leray (Porte-Parole) : 06.71.59.19.62
Yves Sauvaget (Secrétaire Général) : 06.61.87.89.25

 



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