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18.04.2020

COVID19/CONFÉDÉRATION PAYSANNE de Seine-Maritime défend les centres équestres !

Nos politiques doivent connaitre les spécificités de la profession équestre.

Les centres équestres ont été soumis à une obligation de fermeture depuis le 17 mars 2020. A la suite, le 20 mars les propriétaires de chevaux ne peuvent plus aller porter soins à leurs animaux dans les structures ERP.
Ces mesures (que nous ne remettons absolument pas en question) ont des répercussions phénoménales mettant en péril l'ENSEMBLE des établissements équestres. En voici les raisons :
1/ Le chiffre d'affaire devient quasi inexistant voire inexistant en cette période de printemps qui était censée remettre des trésoreries vers la hausse.
- Plus une séance les mercredis et samedis (certains clubs ne vivent que de ça)
- Plus un seul groupe (handicap, epadh, social, scolaires ...) ce qui met en danger un grand nombre de postes d'enseignants d'équitation
- Les compétitions étant annulées, une grande partie du chiffre d'affaires des clubs s'envole car toute la saison repose sur des qualifications aux championnats de France de toutes les disciplines ce qui représente un manque à gagner énorme.
- Les activités de tourisme équestre sont à l'arrêt total ce qui met nombre de micro structures en danger de par la perte totale de chiffre d'affaires qui devait reprendre à cette saison.
- Les organisateurs de compétitions qui peuvent ne compter que sur une date ou deux par ans voient leur chiffre d'affaire amputé par l'annulation de celle-ci, ceci peut représenter une grosse partie de leurs revenus.
2/ Les charges continuent de courir notamment
- Paille, Foin, Alimentation, Soins,  Main d'œuvre , Investissements, assurance etc...
Un cheval au box uniquement logé et nourri coûte en moyenne 300 euros par mois (alimentation eau électricité, foin, paille, main d'œuvre, charges de structures etc....) ce même cheval ne peut pas rester 24h sur 24h enfermé et doit donc être sorti ce qui représente une charge financière supplémentaire quotidienne par cheval.
Le report d'emprunt, la possibilité d'accorder des prêts ne fait que reculer la capacité de l'entreprise à honorer ses remboursements.
3/ Le fait que les propriétaires n'aient plus accès aux structures demande aux gérants un surplus de travail non négligeable pour le maintien de l'intégrité physique et mental des animaux et de ce fait encore plus besoin de main d'œuvre pour la structure et les charges qui vont avec. C'est ainsi qu'on peut rencontrer des personnes qui travaillent à deux pour 50 chevaux ce qui n'est pas réalisable pour assurer la sécurité des animaux et des hommes.
Le chômage partiel ne peut être mis en place entièrement, les chevaux doivent être nourri, sorti soigner !! ce qui fait courir encore les charges de salaire...
4/ Les structures n'ont pas en majorité la possibilité de mettre des chevaux dans les prés (structures de villes, de villages sans ou très peu d'aires extérieure) ce qui oblige certains dirigeants à laisser les animaux sans sortie quotidienne ce qui n'est pas envisageable pour notre métier !
Ce qu'il faut retenir c'est que les petites structures familiales sont en danger de perte de trésorerie et ne pourront plus survivre de leur activité quitte à mettre les animaux en danger par absence de moyens
Les grosses structures sont aussi en danger car elles ont des charges de structures imposantes qu'elles ne pourront pas honorer surtout en matière de main d'œuvre et de coût d'entretien des animaux (en nombre dans ces structures).

Pour la Confédération Paysanne de Seine-Maritime,
Nicolas Bettencourt
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